Les pêcheurs français en colère contre la hausse du prix du gazole ont poursuivi leurs actions jeudi dans l'ouest et en Méditerranée, rejoints dans leur protestation par les agriculteurs qui ont bloqué plusieurs dépôts pétroliers dans le pays.
Plusieurs sites pétroliers de la zone de Fos-sur-mer, près de Marseille (sud-est) ont à nouveau été bloqués jeudi matin pendant deux heures par une quinzaine de marins-pêcheurs, délogés ensuite par des policiers anti-émeute, selon les pêcheurs, qui ont dit envisager "d'autres actions" sans préciser lesquelles.
En Bretagne (ouest), des pêcheurs ont également bloqué dans la matinée le port de Lorient avant une grande manifestation prévue dans l'après-midi dans la ville voisine de Quimper, dans le Finistère, a-t-on appris de source policière.
Par ailleurs en Basse-Normandie (nord-ouest), les pêcheurs ont bloqué brièvement deux dépôts pétroliers de Caen dans la nuit, avant de mener une opération escargot sur la rocade de la ville.
Des centaines d'agriculteurs français, qui protestent également contre la hausse des prix du carburant, ont bloqué jeudi matin des dépôts pétroliers au sud de Dijon (centre-est), dans l'agglomération toulousaine (sud-ouest), ainsi qu'à Chignin, en Savoie (Alpes).
Après plus de quinze jours de mobilisation et l'annonce par le gouvernement d'aides d'urgence, des divisions sont apparues mercredi entre les pêcheurs français. Le travail a notamment repris à Boulogne-sur-Mer, le plus grand port de pêche du pays, Calais et Dunkerque (nord) et la raffinerie Total près du Havre (nord-ouest) a été débloquée.
Le mouvement a en revanche essaimé hors des frontières: un mouvement de grève illimitée est prévu en Espagne, au Portugal et en Italie à partir de vendredi.
