Communiqué de presse
Le PCF et ses partenaires du Front de Gauche seront aux cotés des syndicats CGT-FO-FSU-SUD-UNEF devant la Maison carrée à 15H à Nimes contre la réforme des retraites pour la retraite à 60 ans à taux plein
La « réforme » des retraites que va voter l'assemblée nationale le 15 octobre 2013 est exactement dans la continuité des réformes précédentes engagées par la droite. Pourtant, en 2010, le Parti socialiste avait prétendu soutenir le mouvement social. Cette « réforme » est une insulte au bon sens car elle ne réglera aucun problème. C'est aussi une insulte à celles et ceux qui ont cru se débarrasser de la politique libérale de Nicolas Sarkozy en votant François Hollande en mai 2012. Augmentation de la durée de cotisation, recul de l'âge réel de départ, diminution des pensions : ce sont les travailleurs et pas les entreprises qui supporteront l'ensemble de l'effort
La jeunesse, dindon de la farce
Contrairement aux effets d'annonces sur la jeunesse, réputée priorité du mandat de François Hollande, cette réforme va un peu plus la précariser, en tenant éloignées de l'emploi les jeunes générations. Elle tue l'avenir des jeunes.
Au final, ce qu'on veut faire avaler à la jeunesse, c'est que la retraite ne sera pas pour elle, et qu'il lui faudra se résoudre à se payer des assurances privées.
Pour les salariés, c'est en effet la double peine. Baisse de leur pouvoir d'achat par l'augmentation de leurs cotisations. Allongement de la durée de cotisation qui, lors de toutes les précédentes réformes a fait la démonstration de son échec, va conduire la plupart de travailleurs à choisir entre travailler jusqu'à 65, 67, voir 70 ans ou accepter des décotes, c'est à dire une retraite au rabais ne permettant même pas de survivre.
Face aux annonces vagues, non chiffrées, face au poker menteur qui consiste à faire passer pour une avancée la prise en compte de 2 années maximum pour la pénibilité alors que la durée de cotisation va augmenter d'autant, une autre réforme est possible.
Oui, il y a plus d'argent qu'il n'en faut pour financer la retraite à 60 ans à taux plein !
Les solutions existent ! On peut agir dans plusieurs directions. Quatre exemples :
- Les salaires : augmenter les salaires c'est immédiatement faire rentrer plus d'argent dans les caisses de retraite. 1 % de masse salariale, c'est 2 milliards pour la sécu. Ainsi, la suppression des inégalités salariales entre les hommes et les femmes (25 % de salaire en moins à poste égal) rapporterait 52 milliards à la sécu !
- L'emploi : 100 000 chômeurs de moins, c'est 1,5 milliards de recette pour la sécu. Il y a urgence à sécuriser l'emploi et mener une politique de réindustrialisation de la France. 1 million d'emplois créés combleraient le déficit actuel,
- Les revenus financiers : ils sont exonérés de toutes cotisations alors même que l'économie n'a cessé de se financiariser. Leur mise à contribution à hauteur de 25 milliards d'euros.
- Les exonérations patronales : gouvernements après gouvernements, les exonérations de cotisations patronales ont largement contribué à creuser le déficit, sans contrôle et sans résultat sur l'emploi. La suppression progressive de ces cotisations rapporterait 30 milliards.
Réforme des retraites : intervention de J. Fraysse
Réforme des retraites : intervention de J. Fraysse