La réunion qui s'est tenue hier après-midi à l'inspection du travail d'Alès a été la bonne. Les salariés en grève de la
Compagnie du Mont-Lozère de Branoux-Les-Taillades et la direction de France Champignon, leur employeur, ont signé un protocole de fin de conflit, mettant un terme à 90 jours de face-à-face
provoqués par l'annonce de la fermeture du site.
Le texte signé par les salariés et le syndicat CGT comprend deux points principaux.
France champignon s'y engage tout d'abord à faire des démarches afin d'ouvrir le site à d'éventuels repreneurs. Avec cependant une condition : qu'il n'y ait plus d'activité champignon en sec.
C'est ensuite la question des modalités de licenciement qui a été discutée. Au final, chaque salarié devrait toucher une indemnité supra légale de licenciement
de 16 000 € (NDLR : c'est-à-dire en plus de l'indemnité conventionnelle de licenciement).
Les salariés ont repris le travail ce matin. Ils devraient recevoir leur lettre de licenciement dans la semaine. L'accord prévoit de plus qu'ils auront deux mois de préavis payé et non effectué
et une mutuelle d'entreprise payée pendant deux ans pour chacun. L'employeur a enfin accepté de ne pas engager de poursuites à l'encontre des salariés et de la CGT suite à l'occupation du site et
à ses conséquences potentielles.
Ce matin, un état des lieux doit avoir lieu. Les employeurs vont normalement reprendre le contrôle de la conserverie.
À l'avenir, la CGT entend avoir un droit de regard sur le choix de la société qui s'occupera de la cellule de reclassement. Elle entend également, explique la responsable Anne Garreta, « ne
rien lâcher sur la recherche d'un repreneur. On est satisfaits d'avoir obtenu la mise en place d'un dossier, de pouvoir aborder le maintien de l'emploi avec l'employeur et les pouvoirs publics.
Nous aurons encore notre rôle à jouer ».
