5 février 2009
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09:40
Il n'y a pas eu de miracle hier. La société est liquidée. Ambiance Au local
du comité d'entreprise de Bonny, la sonnerie du téléphone n'a pas cessé de retentir hier. Un jour pluvieux, un mardi triste... Autant de coups de fil pour confirmer à chaque fois la mauvaise
nouvelle : après 61 ans d'histoire, la société de volailles de Saint-Jean-du-Pin Bonny, en graves difficultés financières depuis son rachat par le groupe Gastronome, a été mise en liquidation
judiciaire.
56 emplois sont donc supprimés suite au verdict du tribunal de commerce de Nîmes. Le plan social sera appliqué rapidement. Les salariés doivent rencontrer d'ailleurs le 10 février le liquidateur judiciaire Marc André.
Pourtant, la veille du verdict, les salariés ont cru voir des signes encourageants. Certains ont même envisagé la continuation de l'activité durant deux mois pour permettre à un repreneur de financer ce projet. Mais, le miracle n'a pas eu lieu. Du coup, au moment de l'annonce de la liquidation judiciaire, les salariés ont manifesté leur colère.
Pour certains, c'est toute une carrière chez Bonny qui s'arrête brutalement. Ce qui a eu le don d'énerver le délégué CGT de la société, Alexandre Castano. « On est très déçus car au tout dernier moment, on croyait encore à l'arrivée d'un repreneur. Aujourd'hui, j'ai honte d'être Français car on préfère protéger un groupe, qui fait 27 millions d'euros de bénéfices et licencie 56 personnes, que les salariés eux-mêmes. » Dans sa ferme occupée par sa famille depuis plus de 300 ans et qui fait face au site industriel, Léo Bonny, le créateur de l'entreprise, a dû avoir le coeur gros. Son fils Samuel a toutefois décidé de ne pas laisser à l'abandon le site industriel. Il va se battre et il sait aussi que plusieurs entreprises sont intéressées par le site. Mais les contours des projets demeurent flous (lire notre édition d'hier). Seule certitude : la volaille, sur le site de Bonny, c'est fini
56 emplois sont donc supprimés suite au verdict du tribunal de commerce de Nîmes. Le plan social sera appliqué rapidement. Les salariés doivent rencontrer d'ailleurs le 10 février le liquidateur judiciaire Marc André.
Pourtant, la veille du verdict, les salariés ont cru voir des signes encourageants. Certains ont même envisagé la continuation de l'activité durant deux mois pour permettre à un repreneur de financer ce projet. Mais, le miracle n'a pas eu lieu. Du coup, au moment de l'annonce de la liquidation judiciaire, les salariés ont manifesté leur colère.
Pour certains, c'est toute une carrière chez Bonny qui s'arrête brutalement. Ce qui a eu le don d'énerver le délégué CGT de la société, Alexandre Castano. « On est très déçus car au tout dernier moment, on croyait encore à l'arrivée d'un repreneur. Aujourd'hui, j'ai honte d'être Français car on préfère protéger un groupe, qui fait 27 millions d'euros de bénéfices et licencie 56 personnes, que les salariés eux-mêmes. » Dans sa ferme occupée par sa famille depuis plus de 300 ans et qui fait face au site industriel, Léo Bonny, le créateur de l'entreprise, a dû avoir le coeur gros. Son fils Samuel a toutefois décidé de ne pas laisser à l'abandon le site industriel. Il va se battre et il sait aussi que plusieurs entreprises sont intéressées par le site. Mais les contours des projets demeurent flous (lire notre édition d'hier). Seule certitude : la volaille, sur le site de Bonny, c'est fini